FRIENDS OR FOES ? Une journée ensoleillée, un ciel bleuté d‘une beauté sans pareil. Une atmosphère qui lui semblait parfaite, ni trop froid ni trop de chaleur. Notre Ryu qui arpentait une fois encore les rues de Namimori, était en pleine réflexion quant à la liberté dont l’Homme jouissait, quant au mode de vie qu’il menait désormais au côté du COMSUBIN. Il ne savait affirmer si une vie de bohème était convenable ou non pour un jeune homme tel que lui. En effet, notre existence en ce monde n’était qu’éphémère. La plupart du temps, bien souvent trop happé par le flot continuel de la vie, nous laissons de côté la signifiance de cette dernière, ne nous focalisant ainsi que sur l’impact du présent. De ce fait nous ne faisons qu’indéfiniment tourner en rond, nous berçant d’illusion pour qu’au final, nous nous retrouvions tous à l’étape ultime, stade commun à chaque être mortel : La mort. En fin de compte nous venons tous un jour à mourir, la seule chose venant différencier une personne d’une autre, ce sont les accomplissements réalisés durant son existence. Il est certain qu'une personne n'ayant passée sa vie qu'à se morfondre, regretter ses actes passés, et à essuyer les échecs aura une vie beaucoup plus fastidieuse qu'un autre qui finit d'une façon grandiose. C'était ce que pensait Ryu à ce moment précis, serrant les poings.
Pourquoi ? Et bien parce qu’il finit par se rendre compte qu’avec la vie qu’il menait, il finirait bien un jour par passer au stade final qu'il redoute tant, la mort. De ce fait, il n’y avait qu’une chose à faire : Marquer l’histoire. C’était sans doute la raison qui le motiva à rejoindre les rangs du COMSUBIN, dans l'espoir de chnager le monde. Au sein de sa faction, aucun ne connaissait les objectifs de cet homme, a la fois lié par la douleur et la haine. C’est d'ailleurs justement ce qui apaisait tant Ryu. Par-delà combien de risque allait-il devoir passer afin d’accomplir ce pourquoi il avait defier la mort ? Pendant encore combien ce dernier allait devoir risquer sa vie pour protéger sa promesse ? Nul ne le savait, c’était clairement l’objet des hantises. Malheureusement, il n'était pas le temps de se morfondre, car il se devait d’être au summum de son art s’il voulait rester le frère qu’admirait Kyoko quoi qu’il advienne. C’était une des rares choses que notre jeune protagoniste eut retenu de son ancienne vie. « La vie n’offre pas de cadeau aux faibles et encore moins aux personnes qui en ont le plus besoin. »
Après tout,
l'Attaque du QG Vongola avait été un tournant plutôt décisif dans la vie que menait à ce jour notre jeune protagoniste. Quand bien même certains pourraient en faire mention comme une féroce bataille, tous seraient encore très loin de la vérité, sachant que Tamao fut le seul parvenu à en ressortir vivant et encore pas sans la moindre séquelle. Ce passage fut considéré comme l'élément déclencheur de la vendetta de notre protagoniste. Car si jusqu'à lors personne n'avait eut vent de l'existence même de celui-ci, semblerait-il que la donne change quelque peu avec le temps. Souriant faiblement, le blondinet s'interrogea tout de même quant à la réaction de sa famille quand ces derniers, découvriront son identité. Seraient-ils surpris de voir que leur compagnon d'un jour soit devenu cet homme avare de justice ? «
Sans doute déciderez-vous de me prendre en chasse et de me sauver... N'est-ce pas Tsuna ? » pensa Ryu quelque peu enjoué. Il fallait dire que cette situation avait pour effet de le faire rire à l'inverse de ce calvaire qu'il vivait en ce moment-même.
▲▼▲Un léger soupire vint alors animer le visage de Tamao, tandis qu'il s’allumait une clope.
« Pfiouu [...] » | |
Une phrase prompte, au ton inflexible, envisagée sans la moindre once de frivolité. Calant donc son visage contre le creux de ses mains, voilà que notre jeune protagoniste s’évertuait à trouver ne serait-ce que la force d’empêcher les mafieux d’achever leurs sombres desseins. Force qui était en ce jour, venu frapper à sa porte. Mais cela, il s’efforçait de le redouter car il avait peur, peur que ses spectres ne reviennent le hanter dès lors qu’il se laissera séduire par la douce étreinte de l’inconscience. Cette simple pensée de décevoir Colonello fut néanmoins frémissante d’effroi, lorsqu'enfin son idéologie nonchalante vint reprendre le dessus. Cependant, au lieu de rester là se plaindre et d’écouler ses regrets pour rien, il préféra s’évader… Se laisser porter par ses pensées les plus joyeuses.
Ainsi après quelques minutes voir quelques heures passer à réfléchir, et tandis que Ryu vagabondait, sillonnant les rues tant tumultueuses de Namimori. La brise matinale s’égarant dans ses cheveux aux nuances dorées, ses pas foulant le goudron stérile, une seconde fois esclave de remords inutiles. Lentement, ses iris mordorés se perdirent au creux de cette clarté gorgeant le ciel au-dessus de lui, comme s’il espérait y dénicher une consolation solide… Un signe comme certains diraient. Mais rien… rien hormis cette lumière scindant les cieux jusqu’à un point inconnu.
Encore toi, et toujours toi... Quand t’est-ce qu'enfin disparaitras-tu ? – Mais à qui parles-tu, Tamao ? Le sais-tu seulement ?...
Une lueur safran vint subitement l’extirper de ces réflexions lugubres, c’est en se plissant les yeux que notre apprenti héros se rendit compte que le temps pressait. Tout au long du chemin, il n’avait cessé de penser à son retour à Namimori. Même si elle n'avait à priori pas tant changé que ça en réalité, elle semblait plus belle aux yeux de Tamao. Très heureux de retrouver sa ville natale, il restait humble et profitait patiemment pour observer cet environnage chaleureux. Comme dit plus haut, sur le chemin, un lot de question trottaient dans le crâne du blondinet, notamment « Est-ce que Kyoko était indemne ? » ou « Qu’allait-elle manger ce soir en rentrant ? » ou alors « Tsuna et les autres allaient-ils le reconnaître ? » Ce n'est qu'en arrivant près du collège, que l’esprit enfloué de Ryu sembla s’apaiser. Il fallait dire que le somptueux paysage y était pour quelque chose.
C'était carrément un monde illusoire. Un monde utopique. Quelque chose qui pour notre Ryu ne semblait ne pas exister, qui ne devrait plus exister... Quelque chose qui ne se décrivait pas. Se confrontant au ciel tel les deux vigoureuses lances de Sanada Yukimura. Les buildings de Namimori High School jamais n'ont offerts paysage tant attrayant. Les branches quant à elle s’agitaient dans une mélodie à la fois berçante et cacophonique que les brises, chefs d'orchestre, rythmaient à leurs goûts. Les pieds du jeune blond caressaient les feuillages délicats s'écoulant sur le sol et cela avec une cadence régulière et échauffée. Enivré par de tel parfums ; ce dernier se sentait comme invincible. Pouvoir se tenir ainsi debout, tel un être de lumière au milieu de cet univers familier, se devait d’être un privilège pensait-il tout bas. Tandis qu’autour de lui scintillait les feuillages tendre, revêtant une étrange couleur oscillant entre le rosé et le rouge de la saison. Ses doigts se perdirent dans sa touffe de cheveux aussi doux qu'une brise fraîche en plein cœur d'une journée d'été, tandis que celui-ci se laissait tomber d'admiration. Au loin, franchissant les lois de la séparation du ciel et de la terre, par-delà les immeubles, des arbres gigantesques chatouillaient l'étendue bleuâtre où se baignait chaque jour le soleil. Malgré la distance qui le séparait de ces formes de vie féeriques, il pouvait ressentir l'odeur de leur sève, tendre et aigre mais si agréable qu’il ne voulait plus quitter cet endroit. Des chants, échos du bruit des cloches embrassant l'air lui parvenaient, tandis qu'au dessus virevoletaient des voix familières. Leur concert plus inspiré que ceux qu'il avait connu jusqu'à présent fini par l'engourdir, et ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes, tandis que souvenirs remplaçaient ce nouveau monde qui s'offrait à lui.
«
Hum... » marmonna Ryu. A peine ouvrait-il les yeux qu'il se recula d'un cran. Une homme, si je puis dire là tout juste devant lui. Il fallait dire qu'il n'en croyait pas ses mirettes, jamais il n'avait rencontrer de personnes l'approchant de si près. Bah quoi ? C'est vrai quoi, fallait dire qu'il ne paraissait pas très aimable.
On peut donc jamais être tranquille... – pensa le jeune COMSUBIN. Soudain avant même d'avoir pu dire ouf, d'une intonation claire et distinguée, cet individu s'adressa à lui...
Aki ▬
Excusez-moi. Auriez-vous une flamme ? Il se foutrait pas de ma gueule là ? - s'interrogea Tamao. C'est donc le regard happé sur sa personne, ne le connaissant ni d’Eve ni d’Adam, que Ryu se questionna quant à l'idée de son interlocuteur. Le connaissait-il ? En avait-il après sa vie ? Nul ne le savait mais notre protagoniste percevait une saveur quelque peu dangereuse provenant de cet individu. Une sensation qu'il n'avait pas oubliée, une sensation qui éveillait ce sourire, qui égayait cette soif de combat. Ainsi tandis que Tamao prenait peu à peu cet attitude décontracté comme avant chaque combat, l'homme s'abandonna à sa suite sans une once de regret, heureux de voir un nouveau visage ; même si cette mine déconfite sur son visage ne l'enchantait pas vraiment, notre protagoniste fut contraint de se calmer.
«
Hum... » soupira Dean.
| « Peut-on savoir ce que tu me veux réellement ? Ta clope allumé, me fait penser que c'est pas du feu que tu voulais. » s'exclama Ryu dans le plus grand calme. |
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